Le Nouvel Observateur : « Parfum de cuisine ! Mets de l’huile » de Michel Gardère

Article de Michel Gardère, paru le 1 mars 2013 dans le Nouvel Observateur :

Parfum de cuisine ! Mets de l’huile

Depuis quand se parfume-t-on ?

Mademoiselle Cro-Magnon devait déjà écraser des fraises ou des airelles derrière les lobes de ses oreilles pour attirer l’attention de son jules dont on n’est pas tout à fait certain qu’il se prénommait Jules. Pourtant, les historiens attribuent beaucoup plus tardivement – à Jean-Marie Farina – l’invention (en 1709) du premier parfum “industriel“ : L’Eau de Cologne qu’il fabriqua dans sa bonne ville italienne.

Depuis il fut irrémédiablement copié et imité. Voilà pour le parfum du corps qui est souvent de cœur. Mais existe-t-il un parfum de cuisine ? Un vrai, en flacon, qui se conserve et que l’on peut verser, au dernier moment, sur un plat, salé ou sucré, pour lui apporter à la fois une saveur particulière et des fragrances inédites. La réponse est oui.

Ce parfum existe depuis 1995

Cette année-là, Jean-Pierre Clavié, agriculteur à Pujols (à côté de Villeneuve-sur-Lot) qui réalisait déjà de l’huile de noisette et cultivait paisiblement ses pruniers, songea que les pruneaux d’Agen, qui n’ont rien d’agenais et sont, pour l’essentiel, cultivés autour du vieux Lot, possédaient eux aussi un noyau et qu’à l’intérieur de celui-ci on trouvait un amandon. Cet amandon, pressé, pourrait, comme la noix ou la noisette – et même l’amande – donner une huile.

En 1997, avec l’aide de l’Institut de Recherche sur le Corps Gras de Bordeaux, Jean-Pierre Clavié fait couler les premières gouttes de son huile qui sera brevetée et soumise aux exigences des normes pharmaceutiques.

Elle ressemble à de l’huile, mais il s’agit davantage d’un arôme alimentaire qui peut être utilisé pour de nombreuses recettes, salées ou sucrée ”

C’est ce que nous explique aujourd’hui Nathalie Barrère, la fille de l’inventeur qui commercialise désormais l’invention formidable de son père. Car il convient de parler sans détour et de n’avoir pas peur des superlatifs. Cette huile d’amendon de pruneau est véritablement extraordinaire. C’est le parfum des amoureux de la cuisine. Celui que l’on attendait tous. Il donne infiniment de relief à un rôti de veau aussi bien qu’à une salade de scarole (3/4 gouttes suffisent) et il rend sublime le premier macaron venu tout comme le muffin ou la brioche. A la vérité, on peut (on doit) mettre ce parfum partout. Ou presque.

Elle est très riche en vitamine E

L‘huile vierge de prune ou huile vierge d’amendons de pruneaux est obtenue par une première pression à froid des amandes situées donc à l’intérieur du noyau pruneau sans aucune utilisation de solvant ou produit chimique. L’huile vierge de prune est une huile naturelle exempte de tout additif. Elle est en outre non OGM et possède un caractère non allergène. Très riche en vitamine E, ce qui ne gâte rien, elle possède des caractéristiques organoleptiques et aromatiques véritablement exceptionnelles. Son intense flaveur naturelle d’amande pourrait la classer dans les arômes naturels et ainsi la substituer aux arômes artificiels d’amande amère. Dernier détail : on peut aussi bien l’utiliser à froid qu’à chaud.

Si le mot parfum qui vient du latin perfume qui signifie par la fumée cette huile donne pour sa part un fumet rare à ce qu’elle touche. A essayer d’urgence.

Perles de Gascogne

Vidalou

47300 Pujols – tel : 05 53 70 21 55

www.perles-gascogne.co

Michel Gardère – Le Nouvel Observateur

Lire l’article original sur : http://obsession.nouvelobs.com/produits/20120301.OBS2641/parfum-de-cuisine-mets-de-l-huile.html

Crédit photo Le Nouvel Observateur

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